Manifestations agricole : la colère converge vers Paris

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Pour comprendre la colère des agriculteurs, je vous emmène sur le blocage de l’autoroute A6. A Nitry, dans l’Yonne, près de 400 tracteurs ont bloqué la circulation entre Lyon et Paris, et s’apprêtent à faire le blocus de Paris. Beaucoup de jeunes, des agris syndiqués ou non, qui ont tous en commun la détresse et le ras-le-bol d’être la variable d’ajustement. En leur parlant, je réalise combien c’est aussi l’avenir de l’agroécologie qui est en jeu. Ils demandent essentiellement des conditions de travail dignes, des prix de vente de leurs produits qui couvrent leurs coûts de production en hausse, des mesures pour favoriser la transmission et l’installation, et une simplification administrative. Tous les jeunes que j’ai interrogés sur le barrage se projettent dans des systèmes agroécologiques pour faire face à l’urgence environnementale et climatique. Mais leur transition a un prix qu’ils ne peuvent plus assurer seuls. Et c’est aussi pour cela qu’ils se battent. Je vous l’écris, parce que je sais que c’est important : J’ai sollicité des agriculteurs et agricultrices de tous les syndicats. C’est sur ce barrage, organisé par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, que Sébastien Neveux m’a invité à le suivre. Merci à lui pour l’accueil et la confiance. Je précise que les deux syndicats ont invité tous les agris à participer. Sur place, j’ai croisé un syndiqué Confédération paysanne et beaucoup de non syndiqués. Pour rappel, les agriculteurs et les agricultrices demandent des “mesures fortes” pour “la dignité, une juste rémunération, la simplification” (FNSEA) et pour “un accompagnement économique des normes environnementales et sociales” (Confédération paysanne). Comptez sur moi pour vous faire vivre ce moment historique de colère dans l’agriculture, auprès d’une diversité d’acteurs et d’actrices de l’agroécologie et de l’alimentation.

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