Fragile, une démocratie n’est jamais totalement acquise. Au cours de cet entretien édifiant, Michael Foessel met en lumière des échos troublants entre 1938 et l’époque actuelle et nous alerte : “L’état d’urgence sécuritaire puis sanitaire nous installe dans une temporalité qui ôte la réflexion”. Les décisions prises en temps de crise, au prétexte de défendre la démocratie, mettent souvent à mal ses principes fondamentaux et grignotent toujours un peu plus sur l’Etat de droit. Penser que nous en avons fini aujourd’hui avec les totalitarismes et les fascismes, est trompeur.